Croix Tombée



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Découverte
C'est au cours de travaux de remembrement, dans les années 1960, qu'une carrière de gravier a été découverte au lieu-dit Croix Tombée. Très vite elle est devenue gravière où venaient temporairement s'approvisionner les habitants de la commune et même ceux des communes avoisinantes.
Dès le début de l'exploitation de cette carrière, il avait été découvert de nombreux objets. Mais ces découvertes n'avaient fait l'objet d'aucune déclaration.
C'est la découverte en 1975 au niveau du front de la carrière par Jean-Luc Chalard qui a permis d'arrêter l'exploitation destructrice du site.
Un plan de sauvetage sur plusieurs années a été autorisé par la Direction des Antiquités historiques de Lyon dans la zone menacée (une bande de terrain de 5 à 6 m de large au N et au S de la gravière.
Cinq campagnes de fouilles d'une quinzaine de jours de 1975 à 1979 ont permis de mettre à jour 58 tombes ou fosses d'incinération qui correspondent à une fraction très limitée de la nécropole puisqu'une partie non négligeable avait disparu et une autre d'ampleur indéterminée reste encore à découvrir.
Ces tombes et fosses d'incinération étaient accompagnées

Pourquoi une nécropole en ce lieu ?
Cette nécropole se trouve près d'un couloir qui fut vite une voie de communication entre le N et le S de la région lyonnaise qui est aujourd'hui très utilisé
Le site se trouve sur le sommet d'un promontoire de 3 mètres de haut, près d'un ruisseau le Longevent et qui a du rester émergé pendant près de 2500 ans.
On n'a trouvé aucune habitation près du site. Une population a enterré ses morts dans une continuité de plus de 2500 ans

Les tombes
D'après nos fouilles le site a été occupé du Chalcolithique (_-2500 ans) au Mérovingien (+750). Ces datations ont pu se faire grâce au matériel, au mobilier découvert.
Mais les occupations successives du site n'ont pas gravement affecté la disposition des tombes.
Il n'y avait cependant aucun marquage des tombes en surface comme une stèle, une dalle.
Les tombes sont de trois types:
Tombes en pleine terre
Tombes coffrées avec dalles ou galets
Tombes à incinération
Les tombes en pleine terre sont du Chalcolithique, de l'âge du Fer ou gallo-romaines. Celles qui sont coffrées sont mérovingiennes et du 4e siècle. Les tombes à incinération sont du 1er siècle.

La profondeur des tombes étaient très variables puisqu'elle allait de 35 centimètre à 2,50 m. C'est au 4e siècle que les tombes sont les plus profondes donc la période où la nappe phréatique a été la plus basse.

Le mobilier
Un mobilier important a été trouvé : assiettes, bols, vases, bijoux (en tout plus de 160 objets)
Le matériel chalcolithique est représenté par des lames en silex, un poinçon, une pendeloque pectorale qui avait été taillée dans un coquillage.
La matériel protohistorique (âge du Bronze (-1700), âge du Fer (-700)) comporte des vases, urnes, bracelets.
Le matériel gallo-romain est composé de céramiques allant souvent de 1 à 5 par tombes. Les poteries étaient entières ou cassées .
La tailles des poteries variaient suivant l'âge de l'individu.
Il est exposé au musée de Pérouges dans une salle mise à notre disposition par le Comité de sauvegarde et de conservation du Vieux Pérouges
La Publication
Ces fouilles ont fait l'objet d'un ouvrage écrit par le responsable des fouilles, Jean-Luc Chalard, le Professeur Elouard, géologue, pour l'étude des sols,le Professeur Cogoluennes, anthropologue, aidé par un de ses assistants pour l'étude anthropologique.
L'étude de la nécropole nous a montré que notre région a subi d'importants changements climatiques qui ont influé sur la répartition des tombes et surtout sur leur profondeur, ce qui a permis une meilleure datation

L'objet futur est de voir poursuivre ces fouilles

Le préinventaire

L'histoire de la réalisation du préinventaire
C'est André Malraux, alors ministre de la Culture, qui avait lancé l'idée d'un préinventaire généralisé sur l'ensemble du territoire national. (1978)
Ce préinventaire a pour but d'obtenir par la suite un véritable inventaire des richesses touristiques et archéologiques de toutes les régions de France
Le département de l'Ain avait répondu très favorablement à ce projet et c'est l'Association Patrimoine des Pays de l'Ain qui avait pris en charge la coordination de ce travail. Cette association s'était adressée à ses Sociétés adhérentes et c'est alors que notre association avait pris la responsabilité de cet ouvrage. Lourde tâche !

Il a été décidé de faire un ouvrage par canton sauf pour des cantons présentant de spécificité comme Belley et Bourg-en-Bresse.

Tous les ouvrages qui forment une collection. Ils doivent avoir le même format et la même présentation.

Les préinventaires de 33 cantons ont dû paraître à ce jour. Les préinventaires restants sont en voie d'achèvement.
C'est le département de l'Ain qui a le mieux répondu aux souhaits d'André Malraux

Pour le canton de Meximieux, il y a eu alors différentes tentatives : Madame Pollet, la première présidente de notre association avait commencé le travail. Elle devait être secondée par plusieurs personnes qui ont abandonné devant l'immensité de la tâche. Quelques années plus tard, le projet a été repris. Mais pour des raisons similaires, aucune suite n'a été donnée.
Cependant plusieurs personnes motivées continuaient à regrouper des informations.

En 1998, le bureau de la société a décidé de mener cette tâche à son terme.
Ainsi la société d'histoire et d'archéologie est la cheville ouvrière de ce travail considérable. Elle a été secondée par des équipes municipales des communes, par de nombreux bénévoles. Nous avons recueilli de nombreux témoignages oraux. Des documents et des photos nous ont été prêtés.

Un membre de notre Société a été particulièrement actif : Mme Jeannine Monnier qui a grandement participé à la lecture des archives, à l'étude sur le terrain, à la rédaction des textes.

Cet ouvrage a été réalisé grâce à la coopération de nombreuses personnes :
Monsieur Cattin, directeur des archives départementales du département de l'Ain,
Madame Catherine Penez, Conservateur des Antiquités et Objets d'art
L'association patrimoine des Pays de l'Ain L'association patrimoine des Pays de l'Ain
- Le Conseil général a participé à la réalisation de cet ouvrage par un prêt.
- Madame Suzanne Pollet, notre première présidente, nous a confié le résultat de ses recherches personnelles.
- Monsieur Adrien Favre, historien et ancien archiviste, qui avait beaucoup travaillé sur l'histoire du canton, nous a fait profiter de ses recherches.
- Madame Annie-Claude Bolommier, spécialiste de la flore de l'Ain (elle a d'ailleurs écrit un ouvrage à ce sujet avec M. Paul Cattin) s'est occupé de la flore de notre canton
- M. Henri Barthoux qui s'est intéressé aux églises de notre région a été un auxiliaire précieux
- Madame Renée Chabanol, notre ancienne présidente, a été avec moi la coordinatrice de cet ouvrage.


Le contenu de l'ouvrage
12 communes forment le canton de Meximieux. On pourrait même dire 14 puisque Villieu-Loyes-Mollon représente en fait trois anciennes communes qui ont chacune leur histoire et que nous avons dû traiter séparément.

L'ouvrage débute par une présentation du canton quant à sa situation, son histoire, sa flore, sa faune et son habitat
Puis pour chacune des 12 communes, ces données sont affinées. Avant de passer à la description de tous les monuments civils et religieux, publics ou privés, des généralités sont présentées : La situation, l'histoire de la commune le rappel de ses sites urbains et ruraux. Pour chaque commune une carte permet, entre autre, de se rendre compte de la grandeur de la commune. Les principaux axes de circulation y figurent ainsi que les cours d'eau, l'emplacement des édifices religieux. Les lieux-dits sont mentionnés.
Les légendes, les arts et les traditions n'ont pas été oubliés. Le tout est accompagné d'une importante bibliographie, de belles illustrations : cartes photos et dessins (600 environ).

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Posted: Ven - Décembre 26, 2003 at 05:26      


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